Description
Dans notre société assoiffée de consommation, la valeur se fonde sur l’image et sur des signes virtuels qui se passent de référents matériels. L’archéologie offre ainsi désormais la dernière garantie concrète de l’authenticité : en exhumant les vestiges de temps passés, elle paraît susceptible de nous laisser toucher physiquement la vérité.
L’exposition du Laténium montre pourtant que c’est l’archéologie et son culte illusoire d’une authenticité absolue qui ont rendu le faux possible. En fait, la naissance de notre discipline a ouvert une nouvelle ère dans l’histoire de l’humanité : l’« âge du Faux »…
Le livre publié à l’occasion de cette exposition invite à la découverte des multiples facettes du faux, à travers le témoignage des contrefaçons crapuleuses, des délires de faussaires et des célèbres scandales qui ont jalonné l’histoire de l’archéologie. Mais il montre également que les limites du vrai et du faux sont floues ; car entre l’imitation, les simulacres, le recyclage et la copie, nos ancêtres ont toujours aimé, eux aussi, jouer des références !
En définitive, le faux est un fabuleux révélateur. S’il dévoile les espoirs et les rêves des archéologues, il révèle aussi les illusions et les mensonges de nos ancêtres, depuis la nuit des temps.
Signé par les meilleurs spécialistes, cet ouvrage collectif regroupe une quarantaine de contributions d’archéologues, d’anthropologues, de numismates et d’historiens.
Richement illustré, il analyse les pièces présentées dans l’exposition et fait la synthèse des problèmes mis en jeu par la notion d’authenticité en archéologie.