Description
La nouvelle monographie de la série Archéologie neuchâteloise est consacrée aux horizons magdaléniens et aziliens de faible extension découverts sur les sites d’Hauterive-Champréveyres et de Neuchâtel-Monruz. Fouillés dans le cadre des travaux de l’autoroute A5, ces deux gisements démontrent que la rive nord du lac de Neuchâtel fut régulièrement occupée durant le Tardiglaciaire ; ils élargissent nos connaissances concernant le mode de vie des chasseurs-cueilleurs dans un environnement soumis à de profondes mutations.
Les témoins d’occupations du Magdalénien décrits ici comprennent, pour le site de Champréveyres, le niveau inférieur du secteur 1 (surface dégagée de 20 m2), le secteur 2 (200 m2) et le secteur 3 (4 m2). Dans le secteur 1, un niveau azilien a, de surcroît, été reconnu sur une surface de 200 m2.
À Monruz, l’analyse concerne, d’une part, un horizon azilien bien individualisé couvrant une surface de 50 m2 ; d’autre part, un niveau magdalénien/azilien du secteur 2, qui n’a pu être fouillé que sur quelque 15 m2.
La plupart de ces installations sont matérialisées par des foyers structurés, associés à des vestiges lithiques et osseux témoignant d’activités diversifiées. Au Magdalénien, la chasse est centrée sur le cheval et le renne, tandis qu’à l’Azilien, c’est le cerf qui prédomine.
D’après les données paléobotaniques (pollens et macrorestes végétaux), l’étude paléoentomologique et les datations au radiocarbone, tous les niveaux magdaléniens se placent à la fin du Dryas ancien, autour de 13 000 BP, et sont corrélés avec l’épisode de recolonisation par le bouleau nain. Les niveaux aziliens se situent, quant à eux, durant le Bølling, vers 12 300 BP.
Signalons tout particulièrement l’étude des insectes, admirablement conservés dans la séquence sédimentaire tardiglaciaire.